Pour la reconnaissance du handicap autistique

Samedi 20 novembre 2010 - Centre des Congrès de Lyon
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Si Autisme France a choisi d’intituler son congrès « Pour la reconnaissance du handicap autistique », c’est qu’il y a urgence. L’autisme bénéficie d’une reconnaissance comme handicap qui reste, malgré la loi de 1996, très théorique.

Concrètement, la connaissance des spécificités de l’autisme reste largement absente des formations pour tous les professionnels concernés : médecins, enseignants, éducateurs spécialisés, même si des professionnels de terrain cherchent de plus en plus à se former dans les établissements.

Concrètement, trop souvent encore, l’autisme est réduit à une maladie psychiatrique, pour laquelle les psychothérapies psychanalytiques sont proposées voire imposées, alors qu’elles sont inefficaces.

Concrètement, l’autisme, qui ne figure pas en tant que tel dans la loi de 2005, est dissous dans la déficience intellectuelle, alors que comme l’affirme le document de la HAS de janvier 2010, 70% des personnes autistes n’ont pas de déficience intellectuelle, ou pire, dans le handicap psychique.

Concrètement, la scolarisation des enfants autistes reste dérisoire, faute de connaissance de leurs particularités cognitives, sensorielles et comportementales, malgré les efforts de certaines inspections académiques.

Concrètement, la vie professionnelle et sociale des adultes reste tout aussi dérisoire par défaut d’accompagnement adapté dans le métier, dans les loisirs, dans la vie citoyenne.

C’est tout le regard sur les personnes autistes que nous devons apprendre collectivement à changer : il ne faut pas parler seulement de déficience, mais d’altérité ; c’est leur différence qui doit être connue et reconnue, et accompagnée dignement. Nous pouvons et devons tous devenir compétents dans cette démarche

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